En effet, par souci d'efficacité et de rapidité, Américains et Français conviennent : les uns d'acheminer l'équipement par unités constituées et les autres d'adopter celles-ci pour faciliter l'instruction des troupes et garantir leur soutien logistique. Soucieuse de participer au plus tôt aux opérations sur le continent européen, l'armée d'Afrique doit donc, dans les plus brefs délais, s'organiser autour du matériel reçu d'outre-Atlantique sans pour autant bouleverser les structures existantes, indispensables à l'équilibre d'une armée fragilisée par les événements de 1940 à 1942. L'adoption du système américain ne pose pas de problème majeur aux cadres de l'Arme blindée - créée par le général Giraud pour distinguer les troupes motorisées de la cavalerie à cheval - dans la mesure où, à bien des égards, il correspond aux conceptions élaborées avant et après la défaite de 1940. Toutefois, une certaine adaptation est nécessaire pour tenir compte des spécificités françaises, de l'ordre d'urgence de création des grandes unités et de l'arrivée des matériels dans les ports nord-africains.
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