En 1928, quand les services de l'Aéronautique lancèrent un programme de renouvellement de l'aviation de reconnaissance et d'observation, l'usine de Méaulte sortait par "paquets" de dix les différentes versions du Potez 25 [I]. Le département production avait son plan de charge assuré pour quelques années et le service financier se sentait à l'aise : en plus des rentrées du 25, les redevances des licences des modèles XV et 27 et des premiers 25 arrivaient de Pologne, de Roumanie et de Serbie... Les avions civils 29 et 32 se vendaient correctement, le petit 36 aussi démarrait bien. Le service technique conjuguait, avec plus ou moins de bonheur, la descendance de l'avion phare (le 25). Certes les 26, 30, 31 et 35 n'avaient pas eu de production de série et les espoirs de production des 29, 32, 33 et 36 ne pouvaient raisonnablement prétendre au succès du 25 qui approchait rapidement du millième exemplaire. La toute neuve usine technique cherchait d'autres grains à moudre que ces variations autour d'un thème qui devenait trop habituel. La construction métallique n'était pas inconnue de la maison, puisque la structure des ailes du "Premier Potez", le VIII [2], était en métal entoilé et que le XI Cr2 avait une structure entièrement en durai. Mais concevoir et fabriquer un avion qui serait, revêtement compris, tout métal, était un défi excitant pour la jeune équipe de Louis Coroller dont le plus vieux membre en 1928 ne dépassait guère 35 ans.
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